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17/02/2023
« Syndrome du survivant », de quoi parle-t-on ?
Lorsque des réorganisations sont mises en œuvre avec des suppressions d’emplois, les salariés licenciés ne sont pas les seuls à être exposés à un risque pour leur santé. Les plans sociaux produisent des « effets secondaires » et les salariés qui restent dans l’entreprise après le départ de leurs collègues peuvent être victimes de ce qu’on appelle le « syndrome du survivant – ou du rescapé – des licenciements ».
A l’annonce des licenciements, plusieurs sentiments s’entremêlent. C'est généralement la culpabilité qui prédomine (« Pourquoi cela arrive-t-il aux autres et pas à moi ? »), auquel s'ajoute un sentiment d’insécurité professionnelle et l’angoisse d’être visé par un prochain plan. Le vécu d’une telle situation conduit à deux types de stratégie de défense : un surinvestissement dans le travail (augmentation du présentéisme), ou un détachement et une démotivation dans le travail (augmentation de l’absentéisme).
A ce choc psychologique, s’ajoutent d’autres difficultés telles que les contraintes liées aux demandes d’adaptation à la nouvelle organisation du travail, la reprise des taches des salariés partis conduisant à une charge de travail accrue et une intensification du travail, la destruction des collectifs de travail ou encore les changements substantiels dans la nature du métier réalisé. Ces éléments sont des sources majeures d’épuisement et d’amplification des atteintes à la santé, avec par exemple un risque plus élevé d’accidents du travail.
Concrètement, les rescapés d’une décision de réduction des effectifs sont davantage exposés au risque de subir une dégradation de leur santé par rapport aux salariés licenciés. Cela se constate à travers des états de stress post-traumatiques, une plus forte mortalité cardiovasculaire, une augmentation de la prescription de psychotiques, une aggravation des problèmes de santé déjà existants, ou encore l’émergence de maladies musculosquelettiques en particulier chez les travailleurs plus âgés.
Par conséquent, il ne faut pas sous-estimer les mesures de prévention à mettre en œuvre pour protéger ces salariés « rescapés » lorsque des projets de réduction d’effectifs sont envisagés dans une entreprise. L’employeur doit en ce sens établir un plan de prévention spécifique, soumis à la consultation du CSE et contrôlé par l’autorité administrative lorsque l’employeur est tenu de mettre en œuvre un plan de sauvegarde de l’emploi (T.C., 8 juin 2020, n° 4189).